J'arrive papy ! [Camilla ~ Jared]

" Je n'en ai rien à faire de tes rêves et de tes ambitions. Je veux que tu sortes avec ce Natan ! Il est riche, il est de bonne famille....
- Mais maman !"
A l'heure du déjeuner, Camilla avait fondu en larmes. Elle n'aimait pas cette idée de sortir avec un garçon juste parce qu'il était plein aux as et qu'il venait d'une famille respectable. Sa mère s'était cru dans Gossip Girl ou quoi ?
Oui, c'est vrai, Camilla avait toujours rêvé du jour où elle rencontrerait un beau jeune homme fortuné, bien sapé, perspicace et intelligent. Cependant, ce n'était pas encore pour maintenant. Elle avait tout juste dix-huit ans et désormais la vie devant elle. Et même plus... Alors elle comptait bien en profiter.
Les yeux emplis de larmes et l'esprit embué par la colère, Camilla renversa sa tasse de café et quitta la table en trombes. Elle gagna sa chambre sans ommettre de jeter un rapide coup d'oeil vers celle de sa défunte soeur. Une simple secousse de la tête suffit à lui faire oublier cet incident et elle rentra dans la vaste pièce qui lui été reservée. Elle ouvrit les portes de son dressing à la volée et enfourna le maximum vital dans une valise Louis Vuitton. Puis elle se dirigea vers sa salle de bain personnelle où elle enfourna dans un vanity Dior tous les produits de beauté nécessaires à sa survie.
Elle glissa son portefeuille Longchamp et son iPod dans son sac à main Lancel avant d'enfiler ses lunettes de soleil Prada sur le crane. Un simple passage devant l'immense miroir du dressing la rassura sur son apparence. La petite robe marron qu'elle portait lui allait à merveille, son maquillage n'avait pas coulé. Elle avait fait un très bon investissement dans ce razzia chez Givenchy. Et les lunettes de soleil permettraient sûrement à ses yeux bouffis de retrouver un aspect désirable.

Camilla claqua la porte de l'appartement sur la 5e avenue et s'enfourna dans le premier taxi qui voulu bien s'arrêter. A l'arrière du véhicule, assise sur cette banquette minable qui avait dû accueillir les pires rebuts de l'espèce humaine, Camilla se sentit rougir de colère. Elle sortit alors son Blackberry storm et composa le premier numéro qui lui venait en tête. Jared Jay Hope. Au moins, c'était aussi un vampire. Puis il avait elevé Francesca, la mère de Camilla, de ses 12ans à ses 21ans. Malgré le fait qu'il ne soit qu'un jeune homme de dix-huit ans aussi, il était son grand père. Cocasse, non ?
A peine le "jeune-homme" eut-il le temps de décrocher que Camilla lui imposa sa décision. Demander la permission n'était pas dans ses habitudes et puis, le vampire risquait de lui refuser le gîte et le couvert. Ce pourquoi elle se contenta simplement de lui dire :
- J'arrive. D'un ton net, franc et catégorique. Puis elle raccrocha avant de se laisser aller contre la vitre.
- Madison avenue, au croisement de la la 92nd street., annonça-t-elle au chauffeur d'une voix las.
La rue de son grand père avait beau être parallèle à celle de ses parents, son grand père vivait tout de même à plusieurs rues de chez elle. Et il était hors de question de se balader avec sa valise à la main dans tout Manhattan.

C'est ainsi que Camilla se trouva à monter les marches du perron, galérant avec sa valise pleine à craquer, et qu'elle s'installa confortablement dans le sofa du grand salon sous le regard de cette pimbêche d'Isalÿs. Et dire qu'elle allait devoir se montrer "gentille" avec cette pauvre humaine dont s'était énamouré JJ.
Celui-ci entra d'ailleurs dans le grand salon quelques minutes plus tard, sans que Camilla ne sache s'il était heureux de la voir ou non, et elle lui lança d'une voix timide :
- Salut, grand-père.

Ce matin là, Jared observa longuement Isalÿs dormir dans ses draps de soies, il effleura la peau blanche de clle-ci de ses doigts glacés, elle frissona à ce contact délicieusement ardent. Le jeune homme se leva de la couche de sa bien aimée, bien qu'elle soit son esclave, il s'était attaché à elle beaucoup plus qu'il ne le devrait, et la traitait comme une reine. Il s'éclipsa à une vitesse surhumaine dans la cuisine, et prépara de la nourriture pour son humaine de mâitresse. Lorsqu'il sentit l'odeur aléchante du sang, il se boucha le nez avant d'aspirer le sang de l'animal qu'il faisait cuir, ce sang n'était pas aussi bon que celui des humains, mais son odeur attirait quand même. Il entendit à ce moment là la porte de la chambre d'Isalÿs s'ouvrir à l'autre bout de l'appartement, il se déplaça à grande vitesse dans le couloir puis revint dans la cuisine en deux secondes, sa bien aimée dans les bras. Il la déposa sur une chaise et lui servit le petit déjeuner. Il la regarda engoufrer sa nourriture, il se demandait souvent comment était la vie humaine, lui qui était vampire de naissance n'avait jamais vécu l'humanité. Le jeune homme observa le cou blanc de la jeune fille, cela lui donnait amplement envie, et les battements de son coeur lui faisait ressentir l'envie irrésistible de l'embrasser et de gouter à son elixir de vie. Elle se coupa le doigt avec son couteau, et l'odeur du sang innonda la pièce. Les yeux de Jared devinrent rouge écarlate, et il fixa longuement le sang dégouliner le long du doigt de la jeune femme, des frissons parcourait le corps de la petite humaine. Cette situation ne s'étant jamais produite, elle ne savait pas ce dont il était capable. Instinctivement, elle ferma les yeux, et le jeune homme fut à côté d'elle en un rien de temps.

Calmes-toi ma belle, ta vie est trop précieuse.

- Tu n'as pas faim ?

- Si, bien sûr, mais le jour est tellement précieux, je veux ta présence quand tu es éveillée.

- Bois mon sang.

- Je te transformerais...

- Pas si tu ne bois que celui qui coule par là. Si tu ne plante pas tes dents sur moi, tu ne me feras rien.

Jared porta alors le doigt de sa bien aimée dans sa bouche, et le sang coula le long de sa gorge, peu à peu, le sang cessa de couler, et il retira lentement le membre de la jeune fille de sa bouche. Ses yeux reprirent leur couleur sombre, et un sourire se dessina sur la bouche du garçon. Peu après, il recut un coup de téléphone, lorsqu'il raccorcha il fit un sourire.

Vas t'habiller, ma petite fille nous rend visite.

Elle fut là en un temps record, lorsqu'il pénétra dans le grand salon un cigare à la main, il vit Camilla installée dans le sofa, scruta amèrement sa compagne humaine.

Sors d'ici Isalÿs.

Elle le fit sans discuter, et Jared fit un grand sourire à sa petite fille, cela faisait maintenant un mois qu'il ne l'avait pas vu. il s'installa à ses côtés sur le sofa, puis lui caressa chaleureusement la joue.

Que t'arrive-t-il Camilla ?

Jared ordonna à l'esclave de quitter la pièce, et Camilla l'observa s'exécuter non sans contentement. Elle avait été humaine, mais désormais qu'elle pouvait leur cracher dessus sans honte, elle préférait oublier cette existence. C'était loin, presque comme si ça n'avait jamais existé. Une renaissance. Et dire que cela ne partait que d'une simple attaque dans la rue... Il faudrait qu'elle songe à retrouver et à remercier son agresseur, un de ces jours. Car elle était désormais plus proche de son grand père adoptif. Ils avaient ce "truc" en commun, une souffrance à partager. Non que cet état soit douloureux, loin de là. Il était, tout au contraire, vide de fléaux autres que mentaux.
Un cigarre à la main, dont l'odeur embaumait tout le salon luxueux, Jared Jay Hope vint s'asseoir à côté de la jeune Camilla. Celle-ci avait relevé ses lunettes en entrant dans la demeure, trop polie pour laisser une telle maladresse se commettre chez son grand-père, même devant l'autre pimbêche. La main réconfortante du multi-centenaire vint se poser contre la joue ferme et rebondie de Camilla. Elle s'y laissa aller, trouvant dans cette chaleur abstraite le soutient dont elle avait terriblement besoin. Et de sa voix chaude et suave, JJ lui demanda :
- Que t'arrive-t-il Camilla ?
Par où commencer ? Par toute son existence qui prenait un sens nouveau, sa mère terriblement chiante qui compensait le manque d'alcool par des achats astronomiques et qui voulait la marier à un bourge issu d'elle ne savait-où ? C'était elle l'ado, n'était-ce pas à elle de claquer trois mille dollars dans une robe et une paire de chaussure ?
- Ma mère, si je peux encore l'appeller comme ça, veux me forcer à sortir avec un inconnu pété de thune, juste parce qu'avec toutes ses conneries d'achats compulsifs on sera dans la bérézzina d'ici deux ans si mon père ne trouve pas de nouveaux investissements rentables. Et avec la bourse qui s'écroule et l'immobilier qui chutte, on est littéralement dans la merde si elle s'arrête pas !
Que c'était bon de sortir tout ça. Et que c'était bon de voir que son grand-père lui prêtait une oreille attentive et amicale, qu'il était heureux de la voir. Près d'un mois c'était passé sans qu'ils ne se voient, entre le lycée, son séjour à Londres et toutes ses sorties shopping, Camilla ne lui avait pas accordé le temps qu'il méritait. Et maintenant, le voilà les bras ouverts, prêt à l'accueillir. Etait-il seulement possible de mettre un mot sur toute la gratitude qu'elle ressentait ?

Jared souria, il reconnaissait bien là le comportement de sa fille lorsqu'elle était encore une adolescente perturbée, en pleine dans sa fase de l'âge ingrat. Cependant, depuis, elle aurait bien du se rendre compte que tout cela était passé, et qu'il était temps qu'elle se reprenne en main. Et le mari de sa fille ne faisait donc rien pour arranger tout cela ? Jared fronça les sourcils, prenant une grande bouffée de son cigare, il commença à réfléchir. La mère de Camilla avait toujours été malheureuse, premièrement, parce que Jared avait toujours refusé de lui donner l'immortalité, ensuite, parce qu'elle était tombée dans l'alcoolisme et s'était laissée séduire par le luxe, troisièmement, elle s'était mariée trop tôt au gout de Jared. De plus, s'étant habituée à la vie luxueuse que menait Jared, elle n'avait jamais acceptée de vivre parmi la classe moyenne, celle de son mari.

Financièrement, Jared aidait beaucoup la famille de sa fille, cependant, les crises dépensières de sa fille le désarconnait et faisait que ses aides financières ne changeait en rien leur situation critique. Cependant, n'ayant aucune nouvelle de sa fille et de son beau fils, rien de toute cette histoire n'était jamais parvenue à ses oreilles. Il observa longuement sa petite fille de ses yeux sombres. Puis posa son cigare dans le cendrier se trouvant sur la petite table de verre à côté de lui. Il frappa deux fois dans ses mains, et Isalÿs apparue dans l'encadrement de la porte.

Isalÿs, j'ai besoin de me restaurer, amènes aussi pour ma petite fille, elle doit reprendre des forces, ses pupilles sont rougeâtres et son teint blafard.

- Très bien.

La jeune fille repartie puis revint quelques minutes après avec un plateau dotés de deux grands verres de sang. Il fit un sourire, puis se leva, attrapa le plateau puis revint s'asseoir tellement vite qu'un humain n'aurait pu le voir bouger. Le jeune homme proposa un verre à sa petite fille, prit le siens, puis observa Isalÿs de ses yeux rouges scintillants de soif.

Sors, je ne tiens pas à ce que tu voies des vampires se nourrir...

Lorsqu'elle disparue, le jeune homme porta le verre à ses lèvres, et le sang coula le long de sa gorge. Il huma longuement l'odeur ennivrant du sang, puis fit un sourire. Il appréciait tant ce breuvage. Il se rappela ensuite que sa petite fille autrefois, avait été humaine. Il l'observa longuement.

Préfères-tu de la nourriture humaine ? J'avais oublié que tu avais été humaine autrefois...

Jared récupéra sa main afin de la frapper contre l'autre, paume contre paume, émettant un bruit étouffé. Isalÿs, la sorte de larve humaine lui servant d'esclave, se matérialisa rapidement dans l'encadrement de la double porte en acajou. Camilla l'observa avec dédain. Elle ne pouvait décidemment pas la voir en peinture. Mais elle n'en laissait rien paraître, par amour pour son grand père. Après tout, elle n'allait pas ruiner leur relation au moment même où il s'apprêtait à lui sauver les fesses du trottoir ou pire, d'un motel bas de gamme. Il commanda à boire, et le jouet de son grand-père bien aimé disparu.
Isalys revint quelques instants plus tard, deux coupes de sang à la main, et se fit à nouveau congédier par JJ. L'odeur sucrée et acidulée remontait aux narines de Camilla, emplissant son corps des effluves qui lui étaient désormais vitales. Soucieux de son bien être, JJ lui demanda si la nourriture qu'il lui proposait lui convenait.
Certes, elle avait été humaine. Mais il lui fallait bien s'habituer aux nouvelles saveurs de sa renaissance récente. Le sang n'était pas un soucis, tant qu'elle pouvait continuer de se gaver de nems et de muffins. Du moment qu'elle pouvait aller au bar à Sushi et chez le restaurant italien du coin, Camilla était alimentairement heureuse. Le sang n'était qu'un petit plus, et elle ne comptait pas le faire expédier en cuisine. Déjà parce que cela obligerait Isalys à revenir dans le salon, mais aussi parce qu'elle voulait prouver à son grand père qu'elle était des siens.
Camilla Lucinda, alias Lucia, servit son plus beau et rayonnant sourire à JJ, levant son verre et trinquant à Wall Street et descendit le breuvage d'un trait.
- Ne t'inquiète pas JJ, le sang fait partie de moi depuis ma naissance, plaisanta-t-elle avec un clin d'oeil.

Jared observa sa protégée d'un regard tendre et admiratif, il avait vu des vampires autrefois humains, qui n'arrivaient pas à s'habituer au sang, mais elle, avait une facilité à s'habituer à sa nouvelle vie. Il fit un sourire et s'abreuva jusqu'à la dernière goutte. Jay observa longuement sa petite protégée, si elle n'avait pas été de sa famille, il l'aurait déjà sans doute épousé sa beauté incalculable était sans défaut, et sa manière d'être le rendait si émotif, et faisait ressortir un brin d'humanité, celle qu'il n'avait jamais eu. Elle réagissait encore comme une humaine, et il avait tellement de choses à apprendre sur eux. Il fit un sourire puis se leva du sofa, tendant la main à sa charmante petite fille.

Je t'emmène à tes appartements... laisses tes affaires ici, Isalÿs va se charger de te les faire porter par les males humains qui me servent.

Au même moment, il regarda Isalÿs du coin de l'oeil, qui se tenait dans un couloir sombre, celui qui menait aux appartements des "esclaves" il n'aimait pas réellement ce mot, esclave. Cependant, c'étaient ce qu'ils étaient, et rien ne pouvait changer cela. La jeune Isalÿs prit congé pour aller prévenir ses congénères de l'arrivée soudaine de maîtresse Camilla.

Jared se dirigea vers l'escalier en bois sombre, puis gravit les marches lentement, une à une. Il arriva à un couloir, et s'arrêta.

Ne viens ici, que lorsque tu y es contrainte, et que tu veux me parler. Ce sont mes appartements privés, et mon bureau. En bas, tu connais, la cuisine et le salon, mais au fonc du sombre couloir il y a les appartements de mes serviteurs, tu n'as qu'à les appeler, et ils viendront si tu as besoin de quelque chose, l'escalier qui mène à la cave se trouve caché derrière une vieille toile, dedans se trouve la garde mangé, notre elixir de vie si tu vois de quoi je veux parler.

Il monta de nouveau jusqu'à l'étage se trouvant sous les toits, il ouvrit la porte, et un grand couloir se prolongeait devant eux. Il désigna la première porte " salle de bain" puis la suite "bureau" puis enfin, il arriva au milieu du couloir, et ouvrit la dernière porte, c'était une vaste et lumineuse salle. Elle était pâle, remplies de miroirs. Un grand lit quatre place avec des draps de soies. Et une immense salle de bain avec une baignoire qui faisait penser à un semblant de petite piscine ronde.

Ta chambre...

La maison était immense. Délibéremment plus luxueuse que l'appartement de la 5e avenue. Le murmure des discussions ininteressantes des esclaves remontait des escaliers, pourtant étouffé par les nombreuses portes et rideaux qui séparaient leur monde de celui de Jared et Camilla. Elle comprit par l'injure qui suivit qu'un imbécile avait brisé un verre, et espérait secrètement qu'il s'agisse de la pimbêche aux cheveux colorés d'un roux tirant sur le brun.
Camilla monta les somptueux escaliers écoutant tranquillement le bruit de ses talons claquer sur le bois. Elle aimait depuis toujours l'ambiance paisible et chaleureuse de l'immense batisse. Elle se souvenait des jeux enfantins qu'elle pratiquait dans les recoins dissimulés de la demeure. Tout était propice à l'amusement, en ce temps là.
Jared lui fit une petite visite guidée de l'étage, lui exposant certains détails de la vie qui allait se poursuivre ici. Elle observa avec grand intérêt les appartements des esclaves, qu'elle ne se gênerait pas pour déranger. Elle contemplait les jardins par les fenêtres éclairant le couloir et admirait les pièces qu'elle pouvait apercevoir par quelques portes entrouvertes.
Vint le moment le plus intéressant. La chambre. Sa chambre. Celle que Jared lui avait reservée depuis toujours, dont il avait remplacé les lits jumeaux supposés accueillir Camilla et Théa par un immense lit King Size. La peinture couleur chocolat qui habillait les murs avaient toujours su réchauffer le coeur de la jeune femme. Tout comme la moquette couleur taupe qui ornait le sol et l'immense tapis à poils beige qui assurait aux pieds de Camilla un réveil en douceur dès le saut du lit. Elle posa son sac à main sur le magnifique secrètaire qui faisait face à l'immense fenêtre donnant sur le plus beau jardin, avant d'emboiter le pas à Jared.

Installée à nouveau dans le sofa du grand salon, Camilla observa sagement son grand père, fumant toujours un cigarre.
- Je peux tirer une latte ? demanda gentillement l'adolescente.

La visite achevée, les deux immortels rejoignirent le salon côte à côte, puis se s’essayèrent sur le sofa rouge. Le jeune homme ralluma un cigare dont-il goûta le délicieux arôme. Sa petite fille lui demanda alors de.... Tirer une latte ? C'était quoi ça ? Tirer une latte, il était jeune d'accord, mais nous ne devions pas oublié qu'il avait plus de mille ans. Le jeune homme regarda alors son cigare, puis observant ensuite sa petite fille, de son index et d'un regard interrogateur, il montra un à un sa petite fille, puis le cigare.

C'est ça que tu veux ?

Il reporta ensuite son cigare à la bouche, puis se leva en secouant la tête, souriant, pensif. Il alla vers son petit coin de paradis, le bar. C'était un vieux meuble en bois, craquant sous le moindre poids. Le vampire sortit un verre rond, puis une jarre contenant un liquide un peu jaune, tirant sur le orange. Il s'en servit un bon verre, puis observa ensuite sa petite fille, arquant un sourcil. Celle-ci attendait toujours la réponse à la question qu'elle venait de poser. Il attrapa à bout de doigts son verre, puis revint s'asseoir à côté de sa petite fille. Il posa son cigare dans l'éternel cendrier, puis huma le liquide alcoolisé se trouvant dans son verre, en but une gorgée, puis le posa également sur la petite table.

Pour ce qui est du cigare, c'est non, tu es un enfant, dans cent ans peut être.

Il fit un sourire avant d’ébouriffer les cheveux de sa petite fille puis observa son cigare qu'il porta a sa bouche après l'avoir rallumé. Il se leva, puis alla admirer l'un de ses multiples tableaux accrochés aux murs.

Et dis donc... Et si tu sortais dans le quartier un peu ce soir, il y a des tonnes de vampires. Tu devrais essayer de te trouver un petit ami, pour remplacer celui que ma chère fille tente de te donner. Au moins, vous vivrez l'éternité ensemble, et puis ensuite, vous aurez sans doute des enfants, d'adorables petits vampires qui deviendront mes arrières petits enfants. Sa te va ?

Il se retourna, puis appela un de ses serviteurs, un jeune homme apparut dans l'encadrement de la porte, dans les mains, il portait un paquet dont un gros ruban turquoise était noué autour. Jared attrapa le paquet puis demanda à son serviteur de s'en aller. Le grand père s'assit à côté de sa jeune compagne et ouvrit le paquet devant elle.

Cadeau de bienvenue...

Le paquet comportait une robe en soie rouge sombre bustier, serrée au niveau de la poitrine et se relâchait au niveau de la taille, et dont les voiles transparentes voletaient dans le vide de la salle. Le jeune homme le tendit à sa jeune accompagnatrice.

On sort ce soir...

Camilla fit la moue. Elle voulait terriblement partager ce cigarre avec Jared. Comment lui expliquer que ce ne serait pas sa première fois ? Mais ce n'était pas grave, elle avait tout son temps. Elle inclina légèrement la tête afin de jeter un oeil par la fenêtre. Le soleil courrait sur l'herbe verdoyante, les arbres paisibles frémissaient au gré de la brise chantante. Tout dans ce décor inspirait le calme et la sérénité. Camilla comprenait désormais pourquoi Jared aimait tant sa demeure.
C'est alors que Jared émit l'idée de sortir dans la soirée. Camilla frémit. Depuis sa transformation, elle n'avait jamais prit le temps de se rendre en soirée. Elle avait déserté les banquets qu'organisaient sa mère, et s'était tenue à l'écart des boîtes de nuit. Ses amis étaient devenus un souvenir lointain. Sa vie avait changé du tout au tout, et malgré la fascination qu'elle éprouvait pour le monde nocturne ainsi que son besoin permanent d'attention, la tentation des lieux grouillants d'humains était trop forte. Le sang coulait si vite...
Un repère de vampires ? Voilà une idée des plus exquises. Camilla planta ses pupilles vertes droit dans celles de son grand-père.
- Sortir ? Oui, c'est une excellente proposition. Peut-être la meilleure que j'ai entendue depuis longtemps. En ce qui concerne un compagnon éternel, nous verrons cela plus tard. Nous avons le temps.
Le simple concept de passer une vie entière avec un même homme l'avait toujours terriblement effrayée. Alors l'éternité ? Quelle idée ! Alors en ce qui concernait les petits enfants... Diable, quelle suggestion !

C'est alors que Jared fit porter un paquet couleur chocolat entouré d'un fin ruban turquoise. Rien que l'emballage était splendide, alors Camilla n'osait même pas imaginer ce qu'il contenait. "Cadeau de bienvenue" annonça-t-il.
Telle une enfant le matin de Noël, elle se rua sur le serviteur qui tenait le présent. Elle s'empressa d'ôter le couvercle de la boîte et, soigneusement pliée dans du papier de soie, découvrit une magnifique robe de soirée Chanel, dessinée par Lagerfeld lui-même. Du bustier rouge s'échappait un jupon évasé de la même couleur. Camilla laissa retomber la robe dans son emballage, et se précipita au cou de JJ. Elle le couvrit de mille baisers, se confondant en remerciements.
- Merci. Mille fois, un million... Je ne sais même pas ! C'est génial. Elle est merveilleuse. Tu as un goût sûr, JJ. Je t'adore, tu es le meilleur. Mais comment as-tu pu prévoir ? Tu es toujours si... Imprévisible ! s'extasia-t-elle.
Elle attendit la réponse de son grand-père avant de courrir à l'étage pour enfiler son nouveau trésor.

La soie saillait parfaitement sur ses hanches fines, épousant les formes de son corps comme si elle avait été taillée pour elle. Elle avait la paire de Louboutin qui collait parfaitement à la robe sans lui voler la vedette. Louboutin... son créateur préféré. Elle sortit une pochette Dior de couleur noire, assortie à sa paire de chaussures dont seules les semelles exterieures et internes étaient rouges. Elle orna ensuite ses yeux émeraudes d'un fin trait d'eye-liner et déposa sur sa bouche pulpeuse et charnue un rouge à lèvre vermeil. Ses ongles étaient déjà vernis d'un rouge passion.
Elle était fin prête.

[Rp trop ancien... je te propose d'en faire un autre ]

[ ça marche ]